11/12/2009

Jeudi 10 Décembre : Le coup de force de la direction





Après plusieurs relances de la part de la direction nous demandant de reprendre le travail, et ce en nous faisant signer un protocole qui n'a que très peu changé depuis le vendredi dernier, la direction, sans doute prise à la gorge par notre mois de grève, a donc décidé de prendre les pièces stockées dans notre usine de force. Jeudi matin, à 4h00, une dizaine de vigiles, le directeur commercial de Porquet, de nombreux intérimaires ont commencé à vider les pièces de l'usine.

Huit camions de 36 tonnes ont été affrétés afin de complètement vider l'usine. A 6h00, les premiers salariés grévistes sont arrivés sur le site, impuissants face à cette démonstration de force, et vu les moyens colossaux mis en œuvre pour voler notre usine. Nombreux ont tout de même bloqué le camion, ce qui a été acté par un huissier comme entrave l'un de nous s'est même enchaîné à un camion.

Un des salariés, enchaîné à l'un des camions

A ce moment, la direction ne veut plus négocier, elle souhaite que ces deux camions partent, et après seulement elle discutera. Au terme de plusieurs heures de confusion, de tension et de colère, les deux camions partent finalement, avec l'accord d'une négociation avec la direction et une délégation des salariés de Gripp à la préfecture le lendemain.

Nous avons bien sûr prévenu la presse.

Un article a été publié sur le dauphiné libéré :
http://www.ledauphine.com/conflit-social-les-salaries-en-greve-de-gripp-bloquent-le-depart-de-leur-outil-de-travail

Des nouvelles du vendredi 4 Décembre

Contrairement à ce que la direction souhaite faire croire à travers leurs interventions, nous ne sommes pas fermés au dialogue. Depuis le début nous n'avons pas changé d'optique et souhaitons entrer en négociations avec la direction, et ce en dehors des CCE (Comité Central d'Entreprise) prévus au sein du PSE. Depuis le début, la direction nous fait passer pour des gens bornés qui refusent tout contact et toute discussion avec eux. Or, nous ne demandons que ça. A chaque fois que l'on obtient un contact avec la direction, celle-ci trouve un prétexte pour se défiler et refuser de parler des sujets qui nous concernent réellement au sein de ce PSE, à savoir le reclassement externe (et non interne) et la prime supra légale.

Vendredi 4 décembre, la direction de Watts Industries France, Mme Valet et Mr Roy ont été convoqués à Grenoble par le préfet pour un entretien au sujet du P.S.E. dont nous sommes actuellement victimes. Une partie du personnel de Gripp Seyssins s'est donc rendu à la préfecture, et nous avons pu obtenir, grâce au préfet et aux élus de Seyssins, un entretien entre 7 salariés de Gripp et la direction accompagnée d'un expert en négociations, le tout encadré par un médiateur.

La direction a encore et toujours refusé de discuter de la prime supra légale, prétextant qu'elle ne pouvait pas discuter de ce point sans la présence de représentants du site de Chartres, qui sont dans le même cas que nous puisque leur site doit fermer. Nous leur avons donc proposé un autre entretien à la préfecture avec l'accord du préfet, et cette fois-ci en la présence de représentants de Chartres, mais la direction a une fois de plus refusé, car pour elle la discussion au sujet de cette prime se fera uniquement lors de la réunion du CCE prévue aux alentours du 21 décembre.

Nous avons donc fait une proposition, avec un mode de calcul a la clé pour la prime supra légale, prenant en compte l'ancienneté et le salaire de chacun des salariés afin que personne ne soit lésé, mais la direction a refusé de nous faire une contre proposition qui nous permettrait d'entamer les négociations. Il apparait donc clairement que c'est une fois de plus la direction qui refuse le dialogue, contrairement à ce qu'elle prétend.

Au terme des 7 heures de réunion a la préfecture, on nous a proposé un protocole de fin de grève. La délégation a refusé de le signer, car elle voulait à juste titre en informer et en discuter avec l'ensemble du personnel. Après étude de ce protocole par l'ensemble du personnel, nous avons unanimement refusé ce protocole, aucun effort n'a été fait par la direction dans ce protocole, reprenant pour 90% des sujets abordés des mesures déjà actées par la précédente réunion CCE. En clair, hormis le congé de reclassement porté à 80% du salaire brut (qui signifie aucune perte de salaire pour les employés durant ce congé), aucune amélioration n'est apportée dans ce protocole. Pire encore, si l'on signait ce protocole, des conditions s'appliquait en plus de la reprise du travail, à savoir la suppression des banderoles, et "une communication maitrisée" ce qui signifie que la direction souhaite nous censurer, et nous empêcher d'alerter de nouveau les médias sur la situation que l'on subit actuellement.

A ce jour, nous sommes donc toujours d'en l'attente d'un signe fort de la direction pour reprendre le travail, et tant que celle-ci ne l'aura pas fait, nous resteront en grève et poursuivront nos actions pour faire parler de nous, et maintenir la pression. Nous sommes ouverts au dialogue, et prêt a entendre les propositions de la direction, mais nous restons face à un mur.

23/11/2009

Commentaires de nouveau actifs

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17/11/2009

Vendredi 13 Novembre : Manifestation dans le centre ville de Grenoble


Ce vendredi, nous nous sommes rendus dans le centre ville de Grenoble, place Victor Hugo pour une manifestation jusqu'à la préfecture.




Pétards, banderoles, et tracts étaient bien sûr au rendez-vous. Nous étions peu pour un manifestation, mais nous avons fait le plus de bruit possible.

A la préfecture, nous avons pu obtenir un rendez-vous avec Sylvie Ossanna du cabinet de la préfecture.


15/11/2009

Reportage France 3 du 12 Novembre 09


Voici le reportage que France 3 a fait sur nous le 12 novembre.


Le matin, une équipe des grévistes s'est rendue dès 6h30 au péage de Voreppe, afin de recolter des fonds pour continuer la grève. Malgré l'accueil très mitigé de la part de l'Area, en deux heures, ils ont récolté environ 500 euros.

Le dauphiné libéré a publié un article dans son édition du 13 Novembre, voici le lien :

http://w3.ledauphine.fr/seyssins-br/-greve-les-salaries-de-gripp-en-appel-aux-automobilistes-@/index.jspz?article=220731



Vendredi 6 Novembre : Récapitulatif du deuxième CCE


Retour sur le site de Seyssins, pour faire le point sur le deuxième CCE (Comité Central d'Entreprise) qui s'est tenu la veille.

Il s'agissait de la présentation du P.S.E. (Plan de Sauvegarde de l'Emploi) axé sur le reclassement en interne et la mobilité. Il y a donc gros sentiment d'exclusion pour 98% du personnel qui sait d'ores et déjà qu'il ne fera pas partie du voyage à 800 km de ses attaches.

Pour nous il s'agit donc de licenciements déguisés et nous nous battons pour des conditions de départ les meilleures possibles.

La direction s'est rendue sur notre site dans l'après midi afin de nous présenter le PSE à leur manière, c'était donc aussi l'occasion pour nous de tenter d'instaurer le dialogue entre les grévistes et la direction, nous leur avons donc proposé une discussion avec une déléguation du personnel afin de leur présenter ce que nous souhaitons. Mais la direction a refusé toute négociation, précisant qu'elle s'était déplacée uniquement pour nous présenter le projet, et rien d'autre.


Les propositions actuelles ne sont pas proportionnées à la précarité du marché de l'emploi actuel, ni aux moyens plus que conséquents dont dispose l'entreprise.

Si nous nous battons, c'est pour que Mr Roy et Mme Valet revoient leur copies et entendent les salariés.

12/11/2009

Jeudi 5 Novembre : Tous à Sorgues !

Jeudi 5 Novembre : Nous sommes descendus à Sorgues, afin d'aller à la rencontre des salariés basés sur le site.

Départ à 4h30 de Seyssins, afin d'arriver à l'heure d'ouverture des bureaux et ateliers, nous sommes arrivés à 7h00 après une brève halte sur l'aire d'autoroute afin de nous parer de nos t shirts personnalisés.
Une fois arrivés là-bas, nous étions attendus par la direction, Mr Roy et Mme Valet, qui ont eu vent de notre descente, peu importe, nous avons commencés à distribuer des tracts et à afficher nos banderoles à l'entrée de l'usine.

Très vite, les employés de Sorgues nous ont offert du café et des boissons, et ont fini par nous rejoindre en se mettant aussi en grève, en solidarité avec nous. Nous avons donc pu faire connaissance, sympathiser et discuter avec eux du plan de licenciement.
Pendant ce temps, la direction, après un chantage, nous menaçant de ne pas tenir la réunion de CCE en prétextant que l'on avait "envahi" leur usine si l'on ne quittait pas les lieux l'a finalement faite en fin d'après midi.
A 20h30, notre délégué du personnel est sorti de la réunion et nous a rejoint afin de nous dire ce qui avait été dit.

Nous avons donc tenu bon et sommes restés jusqu'au bout malgré le chantage de la direction, et nous tenions tous à remercier l'accueil des salariés de Sorgues, qui nous ont rejoint, soutenu, écoutés, tout ça nous a fait chaud au cœur, et nous nous sentons tous désormais davantage plus proche d'eux.

Nous voici aux côtés des salariés de Sorgues, qui nous ont payé à manger pour le midi, merci à vous !

Voici la lettre qu'ils nous ont envoyés suite à cette journée :


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Mercredi 4 Novembre : Encore plus de banderoles, encore plus de tracts !

Une banderole destinée à un certain Mr. Roy...
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Même chose que pour mardi, nous avons continué à distribuer des tracts aux voitures et aux passants, et avons pris la décision de nous rendre sur le site principal de Watts France, basé à Sorgues afin d'aller à la rencontre des salariés basés là bas.

Et cette fois-ci c'est France 3 Alpes qui est venu à notre rencontre afin de faire un reportage que voici :


Mardi 3 Novembre : Reportage de Télégrenoble

Télégrenoble a diffusé un reportage sur Gripp le mardi 3 novembre.

Mardi 3 Novembre : Entrée en grève illimitée

En grève, merci les vampires !
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Suite à une réunion de l'ensemble des salariés de Gripp Seyssins, et à la prise de conscience collective de la nécessité de réagir rapidement pour défendre nos droits, la décision de se mettre en grève illimitée dès ce jour a été prise par l'ensemble du personnel.

Chacun s'est alors organisé, et a proposé ses idées afin de se faire entendre, et de ne pas rester les bras croisés devant l'usine, tout le monde a pris conscience qu'il fallait s'organiser et mener des actions rapidement. Nous avons donc réuni toutes les palettes devant l'usine, et confectionné des banderoles et t shirts afin d'alerter les voitures et passants. Pendant que d'autres préparaient des tracts à distribuer aux voitures.